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RC Lens

Racing Club de Lens

club de football français basé à Lens

Racing Club de Lens
Logo du Racing Club de Lens
Généralités
Nom completRacing Club de Lens
SurnomsLes Sang et or
Les Artésiens
Fondation1906
Statut professionnel1934-1969,
1970-
CouleursSang et or
StadeStade Bollaert-Delelis
(38 223 places)
Siège33 rue Arthur Lamendin,
62 210 Avion
Championnat actuelLigue 1
PropriétaireDrapeau : Luxembourg Société Solferino
PrésidentDrapeau : France Joseph Oughourlian
EntraîneurDrapeau : France Franck Haise
Joueur le plus capéDrapeau : France Éric Sikora (590)
Meilleur buteurDrapeau : Algérie Ahmed Oudjani (118)
Site webrclens.fr
Palmarès principal
NationalNote 1Championnat de France (1)
Coupe de la Ligue (1)
InternationalNote 1Coupe Intertoto (1)
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Domicile
Couleurs de l’équipe
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Extérieur
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Neutre
Actualités
Pour la saison en cours, voir :
Saison 2019-2020 du Racing Club de Lens

Le Racing Club de Lens (RCL) abrégé en RC Lens est un club de football français professionnel fondé à Lens en janvier 1906 et dont le siège se trouve aujourd'hui sur le site de La Gaillette à Avion, à trois kilomètres de la cité minière.
Le RC Lens compte à son palmarès deux titres nationaux de premier ordre, obtenus sous les ordres du « druide » Daniel Leclercq : un championnat de France, remporté en 1998, et une Coupe de la Ligue, obtenue la saison suivante. À l'échelle européenne, le club joue deux fois la Ligue des champions en 1998-1999 et en 2002-2003. En outre, Les sang et or ont atteint les demi-finales de la Coupe UEFA en 2000 et ont remporté la Coupe Intertoto en 2005.
En 2008-2009, le club est champion de Ligue 2.
Depuis le , le RC Lens est résident du stade Bollaert-Delelis (anciennement stade Félix-Bollaert, jusqu'en ), il peut accueillir jusqu'à 38 223 personnes.

Des débuts au professionnalisme (1906-1934)Modifier

Les premières évocations de football dans la commune de Lens datent de 1905c 1. Le patron du café « Chez Douterlinghe » a l'idée de fonder un club après avoir assisté à plusieurs rencontres de lycéens disputées sur la place Verte de la villec 2. Le premier comité directeur du club est élu au début de l'année 19061,2 et le nom retenu pour la formation est le Racing Club lensois3, en référence au prestigieux Racing Club de France, dont la section football remporte le championnat de France USFSA en 1907d 1. Les premières couleurs du club sont le vert et le noir, en référence à la place Verte et au charbon3,4. Pour pouvoir disputer une compétition officielle de la Ligue d'Artois, le club dépose ses statuts à la sous-préfecture de Béthune le c 2,3. Le club dispute le championnat de la Ligue d’Artois en 1907-1908 et évolue pour cela sur une pâture puis un terrain que met à disposition la Compagnie des mines de Lens avec un nouveau maillot reprenant le damier du Havre mais en y insérant du rouge et du noirc 2,4. Ce maillot ne reste en vigueur qu'un an avant de devenir noir avec les lettres RCL peintes dessus en blanc4,c 3. En 1912, le club rejoint le Parc de la Glissoire entre Lens et Avion. Durant cette période, messieurs Van den Weghe, Lotin et Douterlinghe sont les présidents successifs du club3.
La Première Guerre mondiale et les destructions que la guerre provoque dans la commune entraînent l'arrêt des activités du club. Sous l'impulsion du directeur Laroche, directeur du Comité de secours américain, le club renaît à partir de 1919 sous les couleurs bleu ciel et blanche de l'« Union sportive du foyer franco-américain », mais retrouve bientôt son nom originel. L'équipe ne reprend les compétitions officielles qu'en 19224,c 4. Elle compte alors sa première recrue étrangère, l'Italien Nannic 4, suivi d’ouvriers polonais immigrés venus pour travailler à la mine5.
L'année suivante, Pierre Moglia devient président du club. Celui-ci, en référence à l'occupation espagnole de l'Artois aux xvie et xviie siècles, élabore un maillot rayé de rouge et de jaune5,c 5. Durant sa présidence, le club rejoint le stade municipal Raoul-Briquet5. Le club gagne le championnat d'Artois en 1926 devant Billy-Montigny et rejoint en 1929 la Division d'Honneur du Nord (DH Nord), le plus haut niveau régional, après un nouveau titre en championnat d'Artois5,c 5. Le , la compagnie des mines de Lens acquiert un terrain pour y bâtir un nouveau stade qui deviendra le stade Bollaert5.
En , la fédération française décide l'adoption du professionnalisme en Francec 5. Le premier championnat professionnel a lieu en 1932-1933 mais ne concerne pas le club lensois, qui atteint cette saison-là son meilleur classement dans la DH Nord en se classant deuxièmec 5. Toutefois, les dirigeants du club décident de monter un dossier pour intégrer un championnat professionnel dans un futur prochec 6.

Des premiers titres au retour amateur (1934-1969)Modifier

Après un an et demi d'incertitudec 7, le Racing Club de Lens est admis en deuxième division en 1934 et bénéficie pour cela d'un nouveau stade inauguré le 6, confié au club en 1934c 8 et qui prend le nom de Félix Bollaert, président du Conseil d'Administration des mines de Lens, à la mort de celui-ci en 19367. Sous l'impulsion de deux recrues étrangères, le Hongrois Ladislas Smid (dit « Siklo ») et l'Autrichien Anton Marekc 9,6, le club pointe à mi-saison en tête avant de finir cinquièmec 9. Progressant d'une place l'année suivante, cette saison est marquée par la sélection en équipe de France de deux joueurs du club, Raymond François et Edmond Novicki6. Lens devient champion en 1937 devant l'US Valenciennes et l'AS Saint-Étienne et est alors promu en première division.
Photo du groupe de joueurs lensois de face. 6 sont debout, 5 sont accroupis.
L'équipe du RC Lens lors de la saison 1937-1938.
Lens est septième du championnat en 1939c 10 avant que la deuxième Guerre mondiale n'interrompe le championnat l'année suivante. Le championnat de France est initialement découpé en trois zones : NordSud et interditec 10. Lens figure dans cette dernière zone8 et peut conserver la plupart de ses joueurs en raison de leur statut de mineur qui les maintient en Francec 10. Vainqueur du championnat de la zone interdite en 1941 et 1942, le club remporte également la finale de zone interdite de la Coupe de France 1942 devant l'Olympique Iris Club lillois avant d'être dominé en finale interzone par le Red Star. Le championnat de France est composé en 1943 en deux groupes Nord et Sud. Pour la zone Nord, le Racing remporte le titre avec 13 points d’avance sur le FC Rouen et le SC Fivesc 11. Lors de cette saison, le club établit un record en Coupe de France en gagnant son seizième de finale contre Auby-Asturies par 32 buts à 0, avec 16 buts pour le seul Stanisc 11. Le club gagne la finale de zone une nouvelle fois devant Lille avant de s'incliner contre Bordeauxc 11. L'année suivante, les professionnels de l'équipe lensoise intègrent la formation fédérale Lens-Artois mise en place par le régime de Vichy au sein du championnat de France « fédéral ». La sélection nordiste remporte la compétition malgré un match de retard jamais disputé, tandis que le RC Lens poursuit ses activités en championnat amateurc 12. Dès 1944 ce système centralisé est abandonné, et les joueurs retrouvent leur club d'origine.
Au sortir de la guerre, les houillères sont nationalisées et le budget du club réduit8,g 1. Le club est relégué en deuxième division en 1947. L'année suivante, malgré sa présence en division inférieure, Lens atteint la finale de la Coupe de France où il affronte le LOSC, alors deuxième du championnat de division 1 et double tenant du titre8. Lens égalise à deux reprises grâce à Stanis avant d’être battu à cinq minutes de la fin sur un but de Jean Baratte9,g 2. Ce but est contesté par les Lensois en raison d’une faute supposée de Baratte sur Stanislas Golinskic 13,8. Mais le club, en remportant son deuxième titre de deuxième division la saison suivante, remonte au premier échelon national.
Pour son retour dans l'élite, le club reste cantonné pendant trois saisons dans la deuxième moitié du classement (à cause de problèmes dans le renouvellement de l'effectifg 3) avant de voir ses résultats s'améliorer : il atteint la septième place en 1953 et 1954, puis la troisième en 1955c 13. Avec des joueurs réputés comme le milieu de terrain Xercès Louis, les ailiers Maryan Wisniewski et Michel Stievenard ou le buteur Suédois Egon Jönsson recruté en 1954c 13, le RC Lens est vice-champion de France deux années consécutives : en 1956, à un point de l'OGC Nice, et en 1957, à quatre points de l'AS Saint-Étiennec 14,8. Parallèlement à ces performances, le club met en place une politique de détection de jeunes prometteurs et remporte la Coupe Gambardella à deux reprises en 1957 et 1958c 14. Moins performant en championnat les années suivantes, malgré l’émergence d'Arnold Sowinski et d'Ahmed Oudjani, le club termine seizième et premier non-relégable en 1959c 14. En coupe, les performances sont meilleures : Lens gagne la Coupe Drago en 1959 aux dépens de Valenciennes par trois buts à deux et en 1960 en dominant Toulon sur le même score10. Deux ans plus tard, le Racing participe à la Coupe de l'Amitié, une compétition qui oppose alors des clubs italiens et suisses aux français. Lens gagne la finale contre Torino après avoir dominé l'AS Rome en demi-finale10.
En 1960-1961 et en 1961-1962, Lens participe à l'éphémère Coupe anglo-franco-écossaise, perdant la première année contre Clyde 6-1 en score cumulé puis la deuxième année contre Cardiff City 6-2 en score cumulé11.
En championnat, le club se classe troisième en 1963-1964 derrière Saint-Étienne et Monacoc 15. Le club dispose cette saison-là de la meilleure attaque du championnat, à égalité avec Saint-Étienne avec 71 buts, grâce notamment à Georges Lech et Ahmed Oudjani, meilleur marqueur du championnat avec trente réalisationsc 16,10. Oudjani compile 93 buts dans sa carrière lensoise, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire du club avec Maryan Wisniewskic 13. Malgré une victoire en Coupe Drago en 1965, les performances du club sont ensuite en régression parallèlement à l'activité déclinante des houillères et à la situation financière inquiétanteg 4,g 5. Lens descend en deuxième division en 1968, ce qui entraîne le départ de plusieurs joueurs dont Lechc 15,c 17. En 1969, les houillères, en déficit chronique, arrêtent de soutenir financièrement le club. Le  de la même année, les dirigeants du club décident d'abandonner le professionnalismeg 6 ; le RC Lens doit évoluer dès lors en Championnat de France amateurc 17,10.

De la reconstruction aux nouvelles difficultés financières (1969-1988)Modifier

Alors que l'affluence du stade s'est réduitec 17,10, le Racing Club de Lens dispute le championnat de France amateur, au sein du groupe Nord. Entraîné par Arnold Sowinski qui a comme directeur sportif Henri Trannin12, le club bénéficie du soutien du maire de LensAndré Delelis, qui négocie le rachat du stade Bollaert aux Houillères pour un franc symboliquec 17,12. Grâce à sa quatrième place en championnat, le club remonte en deuxième division en 1971c 17.
Photo d'un match de football.
Match La Haye-RC Lens lors de la Coupe des Coupes 1976.
Aidé par les recrues polonaises que sont Eugeniusz Faber et Ryszard Grzegorczyk, le club atteint les demi-finales de la Coupe de France 1972, battu lors de la double confrontation par le Sporting Étoile Club de Bastia (3-0, 0-2), puis obtient l'année suivante le titre de champion de deuxième divisionc 18,12. En 1975, le RC Lens dispute sa deuxième finale de Coupe de France. Opposés à l'AS Saint-Étienne, les Lensois s'inclinent par deux buts à zéro, deux réalisations signées Oswaldo Piazza puis Jean-Michel Larqué sur une reprise de voléec 18,13. Saint-Étienne réalisant le doublé coupe-championnat, Lens est qualifié pour disputer la Coupe des Coupes, sa première compétition européennec 18,12. Après une qualification aux dépens du Home Farm Dublin (1-1, 6-0), Lens est battu par le FC La Haye en huitièmes de finale (3-2, 3-1).
Sous l'impulsion de son milieu de terrain, considéré comme « le meilleur de France »c 19, le RC Lens termine la saison suivante à la deuxième place du championnat à 9 points du FC Nantesc 19,12. Cette deuxième place convaincante vaut au club d'être cité en exemple par la presse sportive d'un retour au sommet réussig 7. Enregistrant l'arrivée du Nordiste et international Français Didier Six en provenance de l'US Valenciennes-Anzin, le club dispute la Coupe de l'UEFA. Après avoir éliminé les Suédois de Malmö FF, la Lazio Rome est l'adversaire des Lensois en seizièmes de finale. Lors du match aller disputé en Italie, les Romains s'imposent deux à zéro. Au retour, Didier Six, grâce à un doublé, permet à Lens d'aller en prolongations. Auteurs alors de 4 buts inscrits par Bousdira, Six à nouveau et un doublé de Moncef Djebali, les Lensois s'imposent finalement par six à zéroc 19,14,15 et se qualifient pour les huitièmes de finale où ils sont dominés par le FC Magdebourg (4-0, 0-2)12. Le vestiaire est cependant divisé et les résultats s'en ressentent en championnatc 19. Le RC Lens termine en effet dix-huitième et premier relégablec 19.
Lens ne reste qu'une saison au niveau inférieur. Deuxième de son groupe, l'équipe menée par Roger Lemerre, qui a succédé à Sowinski au poste d'entraîneur16, élimine l'Olympique avignonnais puis gagne le barrage d'accession contre le Paris FC aux tirs au but16. Après trois saisons dans le ventre mou du championnat et une demi-finale de Coupe de France perdue contre Bastia en 198116 (2-0, 1-0), Lens, avec comme nouvel entraîneur Gérard Houllier, se classe quatrième du championnat en 1983 et se qualifie pour une nouvelle Coupe de l'UEFAc 20. N'y rencontrant que des clubs belges, Lens élimine La Gantoise puis le Royal Antwerp avant d'être dominé en huitièmes de finale par Anderlecht (1-1, 1-0). Le but lensois inscrit à Bollaert l'est sur une passe en retrait destinée au gardien belge Jacky Munaron qui est détournée dans son but à cause d'un caillou lancé par un supporter depuis les tribunesc 20,12,16. Les joueurs principaux de l'équipe sont alors les champions olympiques de 1984 BrissonXuerebSénac ainsi que Philippe Vercruysse, tous internationaux françaisc 20.
Houllier quitte le club en 1985 pour rejoindre le Paris Saint-Germain et est remplacé par Joachim Marx16. Cinquième pour sa première saisonc 21,16, Lens est éliminé dès le premier tour de la Coupe de l'UEFA l'année suivante par Dundee United12 et rétrograde les saisons suivantes dans le classement du championnat en raison d'un déficit financier du club, contraint de vendre ses meilleurs élémentsc 21,16. Au début de la saison 1988-1989, le RC Lens se retrouve à la dernière place du championnat, ce qui entraîne la démission du président Jean Honvault le 17. Trois jours plus tard, Gervais Martel est nommé président du clubc 21.

Ère Martel (1988-2012)Modifier

Gervais Martel, président de 1988 à 2012.
Parvenant à se maintenir après des débuts de saisons ratés et grâce à quelques « sauveurs », nommés Sowinski ou Bergues entre autres, Lens se stabilise et devient un club important du football français. Dans un premier temps, Lens retrouve l'Europe (1995 et 1996) puis son importance se confirme et augmente avec le titre de 1998, acquis aux dépens du FC Metz, grâce à un match nul face à l'AJ Auxerre lors de la dernière journée, qui fait entrer le Racing Club de Lens dans le cercle des clubs champions de Franced 1.
Une saison plus tard, toujours sous la houlette de son entraineur fétiche - Daniel Leclercq - dit "Le Druide" - le club obtient un deuxième grand trophée, en remportant la Coupe de la Ligue. Proche ensuite d'étoffer son palmarès (au pied de la finale européenne en 2000), titre perdu en 2002. Avec Joël Muller aux commandes, Lens connaît ensuite des bonnes périodes en championnat en milieu de décennie en occupant la première partie de tableau de façon régulière et disputant des matchs de coupe d'Europe de prestige (battant au passage le Milan AC et tenant en échec le Bayern Munich).
Lens retombe dans ses travers courant 2007. L'équipe laisse échapper de peu une qualification pour la Ligue des champions. L'entraîneur Francis Gillot démissionne et il est remplacé par Guy Roux. Mais la greffe ne prend pas et Jean-Pierre Papin qui le remplace, ne parvient pas à redresser la situation. Lens est relégué en Ligue 2. Il n'y reste qu'un an, mais les finances du club ont souffert et l'équipe n'est pas renforcée. La première saison est correcte (11e et demi-finaliste de la Coupe de France), la seconde se termine par une nouvelle descente avec une 19e place. Dès lors, Gervais Martel se lance dans ce qu'il appelle la « reconquête » afin de redonner au club les valeurs qui avaient fait son succès, notamment en recréant un lien social fort dans le bassin minier18,19.
Pour sauver « son » Racing, Gervais Martel décide de vendre une partie de ses parts au Crédit agricole Nord de France qui devient ainsi actionnaire majoritaire du Racing Club de Lens. Martel, qui peut bénéficier d'une offre de rachats d'actions prioritaire, espère racheter ces parts au  grâce à une nouvelle montée. La saison lensoise est un véritable calvaire, les Lensois ne parvenant à se maintenir que lors de l'ultime journée de championnat, le Président Martel n'a pas les ressources nécessaires pour redevenir actionnaire majoritaire. Il est contraint de démissionner de son poste de Président et la banque nordiste installe Luc Dayan et Antoine Sibierski remplace Jocelyn Blanchard au poste de directeur sportif.

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