Mayotte
région et département d'outre mer français situé dans l'archipel des Comores
Mayotte (en mahorais : Maoré[3]), officiellement nommée Département de Mayotte, est à la fois une région insulaire française et un département de France d'outre-mer qui sont administrés dans le cadre d’une collectivité territoriale unique[4] dirigée par le conseil départemental de Mayotte.
Sur le plan géographique, il s’agit d’un ensemble d’îles situé dans l’archipel des Comores, lui-même situé dans le canal du Mozambique et dans l’océan Indien. Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et de plusieurs autres petites îles dont Mtsamboro, Mbouzi et Bandrélé. Son code départemental officiel est « 976 »[5]. L’ancien chef-lieu Dzaoudzi est situé en Petite-Terre. Le chef-lieu actuell de jure est Mamoudzou[6] sur Grand-Terre, le siège du Conseil départemental et les services administratifs de la préfecture sont tous deux sur Grande-Terre à Mamoudzou, ville la plus peuplée de Mayotte. Du fait de son statut de région française, Mayotte est également une région ultrapériphérique de l’Union européenne.
Le , sous le règne de Louis-Philippe Ier, le royaume de France achète Mayotte au sultan Andriantsoly, qui est menacé par les royaumes voisins et préfère voir les deux îles rattachées à la France.
En 1848, l’île intègre la république française comme le reste du territoire français. À la fin du XIXe siècle Mayotte va être utilisée comme base pour l’expansion coloniale dans la région et en 1886, la France établit un protectorat sur le reste de l’archipel des Comores, composé de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan qui se retrouvent placées sous la direction du gouverneur de Mayotte. En 1958, l’administration quitte Dzaoudzi (à Mayotte) pour Moroni (en Grande Comore), ce qui provoque le mécontentement des Mahorais. Le Congrès des notables se réunit et réclame la départementalisation.
Dans les années 1960 et 1970, Zéna M’Déré et le mouvement des chatouilleuses militent pour l’arrimage définitif de Mayotte à la République française. En 1974, la France organise, sur l’ensemble de l’archipel des Comores, un référendum pour décider d’une éventuelle indépendance, mais les Mahorais ne votent qu'à 36,78 % pour l'indépendance. Un second référendum est organisé uniquement à Mayotte en 1976[7],[8], qui confirme ce choix. Néanmoins l’Union des Comores revendique toujours la souveraineté sur Mayotte[9]. À la suite du référendum local de 2009, Mayotte est devenue département et région d’outre-mer (DROM) à assemblée délibérante unique : le Conseil départemental exerce également les compétences d’un conseil régional en 2011[10]. En 2014, Mayotte change également de statut au niveau européen, devenant une région ultrapériphérique, et fait depuis partie de l’Union européenne.
En 2017, la population de Mayotte est de 256 518 habitants[2] (contre 212 645 habitants en 2012[11]) répartie sur 376 km2. Elle a ainsi la plus forte densité de population de la France d'outre-mer, avec 682 hab./km2 en 2017 (565 hab./km2 en 2012), mais aussi le plus fort taux de fécondité avec près de cinq enfants par femme en moyenne et le plus fort taux de pauvreté (84 %). Ses habitants sont appelés les Mahorais.