La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant
le troisième jour, selon les Écritures, c'est-à-dire le matin de Pâques[1]. L'exégèse historico-critique s'efforce de retracer le débat qui oppose pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l'époque de Jésus de Nazareth, et souligne l'importance de ces discussions dans la formation du christianisme.
Cependant, trois résurrections précèdent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc[2], celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques[3] et celle de Lazare dans l'Évangile selon Jean[4]. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une « préfiguration » de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d'une nature différente sur le plan théologique.
Deux résurrections succèdent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisé par l’apôtre Pierre [5] et celle d’Eutyche opéré par l’apôtre Paul[6].
Pour l'eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu.
La croyance en la résurrection, ou relèvement des morts, n'est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l'époque de Jésus, comme le laisse comprendre le passage en l'Évangile selon Matthieu, chapitre 22, verset 23 :
Ce même jour, des sadducéens vinrent le trouver. Ils prétendent que les morts ne ressuscitent pas. (…)
L'Évangile selon Matthieu, selon l'exégèse biblique, témoigne encore de l'importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d'Asie Mineure.
Cette question se trouve également évoquée dans d'autres passages de l'Évangile, mais aussi ailleurs dans le Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres.
Dans les Actes des Apôtres, la question du relèvement des morts, grâce à la résurrection de Jésus, devient un enjeu central de prédication auprès des Juifs (telle la prédication de Pierre, Actes, 2:14-36). Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux sont, semble-t-il, incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme. Hormis l'emphase sur la résurrection dans le « ministère » de Jésus (plusieurs résurrections lui sont attribuées : la fille de Jaïre, le fils d'une veuve éplorée, et l'ami de Jésus, Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l'Église qu'offrent les Actes témoigne de l'intérêt de la question du relèvement des morts.
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