Tour de France 2020
Édition 2020 du Tour de France, course cycliste française
Le Tour de France 2020 est la 107e édition du Tour de France cycliste. Le grand départ a lieu le 27 juin 2020 à Nice et l'arrivée est jugée le 19 juillet à Paris, sur l'avenue des Champs-Élysées.
Généralités
Le parcours de cette édition a été présenté le au Palais des congrès de Paris, il fait 3 470 kilomètres de long, répartis en 21 étapes dont un contre-la-montre individuel. Il prend place majoritairement dans le sud de la France et ne visite aucun autre pays. C'est un tour montagneux avec 29 cols de deuxième catégorie ou plus. Il visite cinq massifs : les Alpes, le Massif central, les Pyrénées le Jura et enfin les Vosges. Il y a quatre ascensions inédites : le col de la Lusette, le Suc au May, le col de la Hourcère, le col de la Loze. La programmation anticipée de cette édition est due à la tenue des jeux olympiques d'été à Tokyo (Japon) du 24 juillet au 9 août 2020.
Le Grand Départ à Nice
Le grand départ du Tour 2020 a lieu à Nice dans le département des Alpes-Maritimes[1]. C'est la deuxième fois que la ville organise le grand départ, après l'édition 1981 et la 36e fois qu'elle est ville-étape, la première fois depuis 2013. C'est également la septième fois que le Tour s'élance du Sud après Fleurance (1977 et 1979), Nice (1981), Saint-Sébastien (1992), Monaco (2009) et Porto-Vecchio (2013)[2]. Trois étapes y ont lieu : une première réalisant une boucle de 50 km à parcourir deux fois et une boucle de 70 km, elle est plutôt favorable aux sprinteurs, la deuxième est "déjà" une étape de montagne (4 000 m de dénivelé positif) avec le col de la Colmiane et ses 16 km à 6,3 % puis le col de Turini avec 15 km à 7,4 % et col d'Eze, ces trois montées sont régulièrement fréquentées par Paris-Nice. Ces deux étapes s’achèvent sur la promenade des Anglais, mais l'arrivée n'est pas située dans le même sens[3]. Ce n'est qu'à la troisième étape que les coureurs quittent Nice.
Première semaine : du sud-est de la France aux Pyrénées
Cette troisième étape se termine à Sisteron, dans l'arrière-pays provençal, pour une étape accidentée qui pourrait satisfaire les sprinteurs mais aussi les baroudeurs. La quatrième étape tutoie les 2 000 m d'altitude avec la ligne tracée au sommet de la montée d'Orcières-Merlette, une ascension courte de 7 km mais à 6,7 % de moyenne où le pied est le passage le plus difficile. Le lendemain, les sprinteurs devraient retrouver la victoire dans la traversée de la vallée du Rhône entre Gap et Privas, ils devront, malgré tout, se méfier du vent qui pourrait créer des bordures. La traversée de la moitié sud de la France continue avec une étape partant du Teil et qui va se durcir dans 30 derniers kilomètres, et un enchaînement col des Mourèzes, col de la Lusette et ses 11,7 km à 7,3 % avant une arrivée au Mont Aigoual que le Tour n'avait pas visité depuis son unique passage en 1987. La septième étape relie Millau et Lavaur, c'est une étape vallonnée qui ne devrait pas poser de problèmes pour les coureurs.
La première étape pyrénéenne part de Cazères et traverse trois cols mythiques du Tour à savoir le col de Menté, le port de Balès et col de Peyresourde. Cette succession introduit le passage éclair mais costaud du massif. La dernière étape de cette première semaine est aussi difficile que la précédente avec l'enchaînement brutal du col de la Hourcère et du col du Soudet en milieu de l'étape, respectivement 11 km à 8,8 % et 3,8 km à 8,5 % avec une courte descente entre les deux. Dans le dernier tiers de l'étape, c'est le col de Marie Blanque qui va mettre sur la route des coureurs, avant l'arrivée à Laruns, comme en 2018. Les coureurs vont profiter de leur premier jour de repos à la suite de cette étape.
Deuxième semaine : de l'Atlantique au Jura, en passant par le Massif central
La deuxième semaine de cette édition débute par une étape inédite entre l'île d’Oléron et l'île de Ré, c'est la première fois qu'une étape se déroule d'île en île, les sprinteurs y auront la possibilité de s'imposer sauf si le vent si mêle. La onzième étape entre Châtelaillon-Plage et Poitiers est entièrement plate et se termine sur une des plus belles lignes droites de cette édition, qui devrait voir les gros braquets se jouer la gagne. Ensuite pour l'étape la plus longue, le peloton part de Chauvigny pour prendre la direction de la Haute-Vienne, puis la Corrèze, pour une arrivée à Sarran à quelques mètres du musée en l’honneur de Jacques Chirac, décédé en 2019. En cours d'étape, le peloton traversera Saint-Léonard-de-Noblat, en hommage à Raymond Poulidor. L'étape suivante est 100 % auvergnate et c'est celle des volcans, le départ aura lieu à Châtel-Guyon avant le col de Ceyssat, le col de Guéry, la Montée de la Stèle, avant d'attaquer les difficultés finales avec le col de Neronne et le Pas de Peyrol avec 5,4 km de montée à 8,1 % avec les deux derniers kilomètres à 12 %. La quatorzième étape se rend à Lyon avec la côte de la Duchère, la montée de l'Observance et la côte de la Croix-Rousse dans les derniers kilomètres. Avant la journée de repos, la ville des lumières accueille également le départ avec trois montées au programme : la Montée de la Selle de Fromentel, le col de la Biche avant d'arriver à Culoz où ils commenceront la longue montée du Grand Colombier avec ses 17,4 km à 7,1%, c'est la première fois qu'une arrivée au sommet s'y déroule.
Troisième semaine : des Alpes aux Vosges, avant le final à Paris
Après le repos, les coureurs reviennent sur les routes avec une nouvelle étape de montagne reliant La Tour-du-Pin à Villard-de-Lans, avec quatre ascensions avant la montée finale qui pourrait réserver quelques surprises. La dix-septième étape est sans doute l'étape "reine" de cette édition, elle débute à Grenoble, ancienne ville olympique, et escaladera le col de la Madeleine avec ses 17,1 km à 8,4% et qui a déjà été escaladé à 26 reprises par le Tour, puis la course prendra la direction de Méribel avant de rejoindre pour la toute première fois, le col de la Loze et ses 21,5 km à 7,8% mais surtout avec une succession de replats et de murs impressionnants, avec de nombreux passages à plus de 20 %, qui est devenu accessible grâce à l'aménagement d'un route dédiée aux cyclistes, cette montée est appelée à devenir un classique de la Grande Boucle. Le lendemain, les coureurs repartent de la station de ski pour aller affronter le Cormet de Roselend (annulé en 2019 suite à la météo), puis le col des Saisies, le col des Aravis et la Montée du Plateau des Glières, avant l'arrivée à La Roche-sur-Foron. Après la sortie des Alpes, c'est une étape de plat entre Bourg-en-Bresse et Champagnole pour satisfaire les sprinteurs. L'avant-dernière étape entre Lure, ville de naissance de Thibaut Pinot, et La Planche des Belles Filles, c'est le seul contre-la-montre de cette édition. L'ascension vosgienne se fera dans sa version classique avec 6 km à 8,5 %, qui pourrait rebattre une dernière fois les cartes du classement général. Enfin, le transfert aérien amènera les coureurs en région parisienne, dans les Yvellines, à Mantes-la-Jolie pour le traditionnel défilé et huit allers-retours dans Paris entre le jardin des Tuileries (et le tunnel Général-Lemonnier) et l'arc de triomphe de l'Étoile avant le sprint final sur les Champs-Élysées.
Les dix-neuf équipes de licence World Tour sont automatiquement participantes, ainsi que l'équipe Direct Énergie étant la première équipe au classement UCI Europe Tour 2019. Le 7 janvier, ASO annonce que les deux équipes invitées sont Arkéa-Samsic, et B&B Hotels-Vital Concept[4].